La fête du Corpus Christi est une fête de l'Église catholique pour célébrer l'Eucharistie, dont le but est de proclamer et d'accroître la foi des catholiques.

Elle a lieu entre les mois de mai et juin, 60 jours après le dimanche de Pâques. Cette fête trouve son origine à Liège (Belgique) lorsque la religieuse Julienne de Comillon eut une vision qui interpréta la nécessité d'une célébration de la présence de Jésus dans l'Eucharistie. Ce n'est qu'à l'attention de l'évêque de Liège, Robert de Théorette, en 1246, que la première Fête-Dieu a pu être célébrée.

Lorsque les Espagnols sont arrivés dans la ville de Cusco, ils ont été surpris d'apprendre que les enfants du Soleil célébraient une cérémonie sacrée au cours de laquelle ils portaient leurs momies en procession. Les Espagnols ne comprenaient pas l'intention de cette cérémonie sacrée et la considéraient comme une fête païenne. Ils ont décidé de remplacer les vestiges incas vénérés par des images de vierges et de saints catholiques. Cependant, les Incas ont introduit leurs danses et leur musique authentiques ainsi que leur nourriture typique. C'est ainsi que la fête du Corpus Christi a commencé dans la ville de Cusco.

Aujourd'hui, son jour central est un jeudi (date mobile). Elle commence le mercredi précédant le jour central, avec le départ des 15 saints et vierges de leurs paroisses respectives en direction de la cathédrale de Cusco, ces 15 images sont accompagnées de groupes de danseurs et de fanfares de musiciens de chaque quartier. Lorsque les 15 images arrivent à la cathédrale le même jour, elles y restent jusqu'au jour

Le jeudi, le parcours commence par un char d'argent avec un ostensoir d'or et d'argent présentant l'hostie sacrée. Derrière, un par un, les saints et les vierges sortent, accompagnés de centaines de dévots. D'autres profitent également de l'occasion pour goûter le plat typique des Cusquéniens : "El Chiriuchu" ou piment froid, qui est un plat exquis et très significatif.

Il est certain que dans cette fête la foi bat dans le cœur de ceux qui y assistent, donnant un exemple clair de syncrétisme entre l'ancien et le nouveau monde, où la célébration de la Sainte Eucharistie se mêle à la gratitude envers la Pachamama, Tayta Inti et d'autres divinités andines, qui ont réussi à survivre dans le cœur des descendants de la culture inca.